La COP29 a révélé des avancées notables en matière de financements, mais les attentes concernant les mesures d’action climatique demeurent pour le moins déçues. Les pays développés, sous pression croissante, ont finalement convenu d’un montant de 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2035, sans s’engager à des actions concrètes efficaces. Cette promesse financière, néanmoins considérée comme insuffisante, a suscité des réactions mitigées, en particulier parmi les nations vulnérables face au changement climatique.
A Bakou, les discussions, qui se sont prolongées bien au-delà des délais prévus, ont dévoilé le fossé grandissant entre les promesses et les réalités. Bien que l’Union européenne se soit félicitée de ce premier pas en avant, des critiques sévères ont émergé soulignant l’absence d’un cadre robuste pour une mise en œuvre effective des engagements. Le manque d’accord sur des actions climatiques concrètes soulève des préoccupations légitimes concernant le véritable impact de cette conférence sur la lutte contre le changement climatique.
Les représentants des pays en développement ont exprimé leur mécontentement face à des engagements qu’ils jugent dérisoires au regard des enjeux environnementaux criants. Les analyses critiques de la situation mettent en lumière la nécessité d’exigences fermes et d’un suivi rigoureux. En conséquence, les prochaines étapes vers un climat durable s’annoncent d’une complexité sans précédent.
Aperçu
- Accord atteint lors de la COP29 : les pays développés s’engagent à fournir 300 milliards de dollars par an pour le financement climatique d’ici 2035.
- L’Union Européenne se félicite de l’augmentation des financements, mais exprime des réserves sur l’absence de mesures concrètes pour agir contre le changement climatique.
- Au début des négociations, un objectif de 1,3 trillion de dollars de financement climatique avait été demandé par des experts.
- Le climat des discussions était tendu, avec des délégations craignant une issue sans résultats.
- Des groupes de pression et des pays en développement qualifient l’accord de dérisoire et soulignent un écart important à combler pour atteindre les objectifs nécessaires.
- Les actions climatiques convenues lors de la COP28, comme le triplement des énergies renouvelables, n’ont pas été incluses dans le nouvel accord.
- Le ministre allemand des Affaires étrangères appelle cela un approche prudente, en dépit des critiques sur le manque d’ambition.
- Un dialogue est prévu pour évaluer les progrès d’ici 2030 dans le cadre des discussions de la Baku à Belém.
- Des risques de carte blanche pour les marchés du carbone ont été soulevés en raison de l’imprévisibilité des nouvelles règles adoptées.
Résultats de la COP29
La COP29, qui s’est tenue à Bakou, a été marquée par un accord concernant le financement climatique. Les pays développés se sont engagés à augmenter leur contribution à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Ce montant triple les financements précédents, une décision accueillie avec satisfaction par l’Union Européenne. Le commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra, a souligné que cet accord constitue un début prometteur pour l’avenir du financement climatique. Cependant, des critiques émergent quant au manque d’accord sur des mesures d’action climatique concrètes.
Portée du financement climatique
Avant le début de la conférence, des experts avaient évoqué un besoin global de 1.3 trillion de dollars annuels pour faire face aux défis climatiques, un constat qui a amplifié l’insatisfaction vis-à-vis du montant convenu. Cela soulève des questions sur la capacité des pays à répondre aux besoins exponentiels des pays en développement. Des représentants de ces nations ont exprimé leur désillusion, qualifiant l’accord de « dérisoire ».
Défis concernant les actions climatiques
Un autre aspect de la discussion a été le manque d’engagements clairs envers des actions climatiques intégrées. Les mesures de lutte contre le changement climatique convenues lors de la COP28 n’ont pas été renforcées, laissant la situation stagnante. Les promesses faites l’année précédente de tripler les énergies renouvelables et de doubler les améliorations de l’efficacité énergétique ont été pratiquement abandonnées à la dernière minute.
Opinions divergentes sur les perspectives d’avenir
Des représentants d’organisations environnementales qualifient cet état de fait de « vide dangereux ». Rob Moore d’E3G a indiqué qu’un fossé considérable reste à combler pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. La réaction face à l’accord de financement témoigne d’une incompréhension croissante des besoins réels sur le terrain, alors que les pays en développement se battent contre des impacts climatiques dévastateurs.
Aperçu des progrès sur les marchés de carbone
Certaines avancées ont néanmoins été observées concernant les marchés de carbone. L’accord sur l’Article 6 de l’Accord de Paris a été considéré comme un succès par l’UE, qui a cherché à établir des normes communes pour l’élimination des émissions de dioxyde de carbone. Toutefois, cette initiative a suscité des critiques, car elle pourrait favoriser des pratiques de marché sans régulation, davantage perçues comme opportunistes que durables.
Vers une révision en 2030
L’accord comporte une clause de révision prévue pour 2030, fondée sur les rapports préalablement commandés. Ce mécanisme engage les pays à réévaluer leur contribution en fonction des évolutions nécessaires. Il reste à voir si cela conduira à des actions concrètes ou si cela s’avérera être un simple formalisme sans véritable impact.
Réactions des gouvernements et des ONG
Les réactions au sein même de l’UE vont de la satisfaction à la déception. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a décrit l’approche adoptée comme celle qui « ne survend pas de grands fonds, mais qui livre réellement aux plus vulnérables ». Les organisations non gouvernementales, quant à elles, appellent à des actions bien plus décisives pour compenser les lacunes laissées par cet accord.
Quartiers de l’espoir et scepticisme
Les espoirs reposent désormais sur le dialogue prévu pour COP30, qui se tiendra au Brésil. Les nations membres et les groupes de pression resteront attentifs à ces discussions. Les acteurs du changement climatique demeurent cependant vigilants, conscient que le chemin à parcourir reste semé d’embûches. La lutte contre le changement climatique nécessitera des engagements bien plus ambitieux et une volonté politique renforcée des nations les plus riches.
Résultats de la COP29
Thème | Détails |
Engagement financier | 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 |
Objectif initial | 1.3 trillion de dollars nécessaires selon les experts |
Actions climatiques concrètes | Absence de mesures spécifiées par rapport à COP28 |
Réactions de l’UE | Satisfaite par les financements, déçue par le manque d’actions |
Contribution des pays riches | Patience demandée, encouragement à des contributions volontaires |
Impact sur les pays en développement | Critiques sur l’insuffisance des financements promis |
Règles de marché carbone | Nouvelle réglementation adoptée avec approbation de l’ONU |
Point de vue des activistes | Inquiétudes sur le risque de « cowboy carbon markets » |