Les ventes de voitures électriques atteignent un sommet historique en 2024, mais restent en deçà des objectifs gouvernementaux

Les ventes de voitures électriques stagnent face à des ambitions gouvernementales audacieuses, suscitant une inquiétude grandissante dans l’industrie. En 2024, le secteur automobile assiste à un tournant radical avec des chiffres historiques, mais l’écart entre réalité et objectifs se creuse inexorablement. Des prévisions prometteuses initiales s’affrontent à la dure réalité des objectifs de vente insuffisamment atteints, mettant en lumière des défis structurels et stratégiques majeurs.

Les constructeurs automobiles tentent de surmonter les pressions du marché tout en respectant un mandat ZEV ambitieux. L’analytique révèle que seulement 19.6% des nouvelles immatriculations sont des électriques, loin des 22% fixés par le gouvernement. Ces chiffres soulèvent des interrogations sur des investissements auxquels l’industrie s’est engagée, révélant une nécessité d’une réforme réglementaire significative et rapide pour relancer la dynamique.

Des voix s’élèvent, comme celle de Mike Hawes, plaidant pour des mesures incitatives cruciales, mettant l’accent sur la nécessité d’un soutien étatique renforcé. Le moment impose une adaptation radicale des stratégies de vente et de communication, car les consommateurs expriment des réticences face à l’électrification des flottes. L’urgence d’un dialogue honnête entre gouvernement et acteurs de l’industrie se dessine comme un enjeu incontournable pour garantir l’avenir de la mobilité électrique.

Point essentiel

  • Ventes record : En 2024, les ventes de voitures électriques ont atteint un sommet historique de 9,7 millions d’unités dans le monde.
  • Part de marché : En novembre 2024, les véhicules électriques représentaient 1,8 million de ventes, marquant un record mensuel.
  • Objectifs manqués : Les chiffres malgré tout en deçà de l’objectif gouvernemental de 22 % pour le mandat des véhicules à zéro émission.
  • Pénalités potentielles : Les constructeurs qui ne respectent pas les cibles encourent des amendes de 15 000 £ par véhicule manquant.
  • Pression accrue : La demande de véhicules électriques pourrait être insuffisante pour répondre à des objectifs de 28 % pour l’année prochaine.
  • Lobbying gouvernemental : L’industrie automobile cherche des ajustements aux objectifs et des incitations pour stimuler les ventes.
  • Disparités régionales : Près de 44 % des points de recharge publics se situent à Londres et dans le sud-est, ce qui soulève des préoccupations d’inégalité d’accès.
  • Consommateurs hésitants : La confusion concernant les types de véhicules et les messages gouvernementaux a freiné l’achat par les particuliers.

Ventes de voitures électriques en 2024

Les chiffres des ventes de voitures électriques atteignent un pic sans précédent en 2024, affichant des résultats exceptionnels à l’échelle mondiale. En janvier-novembre 2024, les ventes ont dépassé les 9,7 millions d’unités en Chine, illustrant une forte demande pour ces véhicules. Le marché a enregistré 1,8 million de véhicules électriques vendus en novembre seul, surpassant tous les précédents records. Pourtant, cette montée en flèche s’accompagne d’un défi persistant : les objectifs du gouvernement ne sont toujours pas atteints.

Objectifs gouvernementaux non atteints

La part de marché des véhicules électriques n’a atteint que 19,6 % des ventes totales de voitures neuves, bien loin de l’objectif de 22 % fixé par le gouvernement dans le cadre de son mandat sur les véhicules à émissions nulles (ZEV). Les constructeurs qui ne respectent pas cet objectif s’exposent à des amendes significatives, pouvant atteindre 15 000 £ par véhicule manquant. Les entreprises trouvent des moyens de contourner ces pénalités en échangeant des crédits avec des concurrents ou en empruntant des quotas sur des années futures.

Pressions sur l’industrie automobile

Mike Hawes, PDG de la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT), a souligné les efforts financiers considérables engagés par l’industrie pour stimuler la vente de voitures électriques. Avec un coût de plus de 4 milliards de livres sterling en réductions l’an passé au Royaume-Uni, cette approche s’avère rapidement insoutenable. S’ajoute à cela l’évolution des objectifs, fixés à 28 % pour 2025, nécessitant une hausse de 46 % des ventes de véhicules électriques à batterie (BEV) pour répondre à cette exigence.

Lobbying pour des modifications réglementaires

Face à ces exigences croissantes, SMMT et le secteur automobile en général s’efforcent de convaincre le gouvernement d’adapter ses objectifs et ses amendes. Les propositions incluent des incitations pour encourager les consommateurs à adopter le passage à l’électrique. Le gouvernement s’engage à consulter sur le mandat ZEV et sur la possibilité d’interdire certains modèles à essence et diesel d’ici 2030.

Ventes stagnantes sur le marché

Bien que le marché ait vu un afflux de ventes, les immatriculations privées se sont avérées décevantes. Seulement 746 000 nouvelles immatriculations ont concerné des acheteurs privés en 2024, une baisse par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Les ventes de voitures à essence dominent toujours, représentant 52 % des nouvelles enregistrements, alors que les modèles diesel reculent à 6,3 %.

Appel à une aide fiscale et inférieure pour les infrastructures

La SMMT appelle à une réduction de la TVA sur les nouvelles voitures électriques, la baissant à 10 % pendant trois ans. Cette initiative serait susceptible de générer 250 000 ventes supplémentaires dans ce laps de temps. Les autorités devraient également aligner la TVA sur la recharge publique des véhicules électriques sur celle de la recharge domestique, actuellement fixée à 5 %.

Infrastructures de recharge inégales

Le rapport de la National Audit Office a révélé que 44 % des points de recharge publics se trouvent uniquement à Londres et dans le Sud-Est, provoquant des déséquilibres majeurs. Hawes insiste sur le fait que la rentabilité du mandat passe par une meilleure répartition des infrastructures de recharge à travers le pays. Si l’on souhaite augmenter les ventes en dehors de Londres ou optimiser la transition vers l’électrique, il est essentiel que la recharge devienne plus accessible pour tous.

Projections pour l’avenir

Les prévisions pour 2025 ne laissent présager qu’une légère augmentation de la demande, atteignant environ 1,97 million d’immatriculations, mais loin des objectifs gouvernementaux. Les ventes de voitures électriques devraient grimper à seulement 24 %, bien en dessous du mandat fixant 28 %. Les hésitations des acheteurs privés sont souvent dues à une confusion sur le type de véhicule à privilégier, exacerbée par des messages contradictoires émanant de l’administration.

Impact des marques sur le marché

Dans le paysage actuel, des marques comme Ford et Tesla ont tacitement dominé le marché. Le Ford Puma s’est imposé comme la voiture la plus vendue, tandis que le Tesla Model Y est devenu le champion des ventes de véhicules électriques. Les SUV continuent d’être les préférés du public, surpassant même les superminis sur le marché britannique.

Comparaison des ventes de véhicules électriques et des objectifs gouvernementaux en 2024

Indicateurs Données et Analyse
Ventes de voitures électriques 9,7 millions d’unités vendues en 2024
Part de marché 19,6 % des ventes totales de voitures neuves
Objectif gouvernemental 2024 22 % de part de marché des VE
Écart avec l’objectif 2,4 % en deçà de l’objectif
Pénalités pour non-conformité Fines de 15 000 £ par véhicule non conforme
Impact sur le secteur Plus de 4 milliards £ dépensés en réductions de prix
Objectif pour 2025 28 % de part de marché
Prévisions de croissance 24 % de part de marché attendue sans nouvelles incitations
Motifs du ralentissement Confusion des acheteurs et messages contradictoires du gouvernement
Suggestions de l’industrie Réduction de la TVA sur les VE à 10 % pour trois ans