La COP29, qui se déroule à Bakou, révèle les enjeux colossaux du financement climatique. Les pays en développement se trouvent confrontés à des besoins de financement annuels évalués à des milliers de milliards de dollars. Cette réalité impose une responsabilité partagée des nations les plus riches, souvent réticentes à assumer leur part de la charge.
Les discussions engagées affichent des montants désirés, notamment un objectif de 1 trillion de dollars par an à partir de 2030. Cette ambition vise à garantir l’adaptation des pays les plus vulnérables face aux effets dévastateurs du changement climatique. Chaque négociation doit aboutir à des engagements concrets et vérifiables.
Les sources de financement émergent d’une pluralité d’initiatives, allant des taxes sur la richesse aux contributions des grandes banques internationales. Ce panorama financier impose d’établir des mécanismes efficaces pour mobiliser les capitaux nécessaires. Le défi réside non seulement dans le montage financier, mais également dans l’accélération des flux pour réaliser des projets ambitieux.
Stagner face à ces défis pourrait compromettre les efforts mondiaux visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les chiffres prévus, comme les 2,4 trillions de dollars demandés annuellement d’ici 2030, soulignent l’urgence d’une action collective et efficace. La voie à suivre nécessite une volonté politique renforcée pour garantir des résultats tangibles.
Instantané
- Objectif de la COP29 : établir un nouvel objectif de financement climatique pour répondre aux besoins des nations à faible revenu.
- Les besoins financiers pour l’adaptation au changement climatique s’élèvent à des trillons de dollars.
- Le précédent objectif de 100 milliards de dollars par an a été frôlé en 2022, avec un retard de deux ans.
- Le climat mondial a atteint un financement d’environ 1.3 trillion d’euros en 2021/2022.
- Des estimations suggèrent que les besoins augmenteront à 9 trillions de dollars d’ici 2030.
- Banques internationales : principaux fournisseurs de financement pour les pays en développement.
- Inégale contribution des financements privés entre les régions développées et en développement.
- Les gouvernements explorent des options telles que des taxes sur la richesse pour mobiliser des fonds.
- Les pays développés doivent préciser leurs engagements financiers pour soutenir les nations en difficulté.
- En 2023, l’Union Européenne a contribué avec 28.6 milliards d’euros pour lutter contre le changement climatique.
Besoins financiers globaux
La conférence COP29, en cours à Baku, met en lumière des besoins financiers mondiaux colossaux pour faire face aux conséquences du changement climatique. Les experts estiment qu’il est nécessaire de réunir trillions de dollars pour soutenir les pays à faible revenu dans leur adaptation aux défis climatiques.
Le montant cible de financement climatique doit dépasser le précédent objectif de 100 milliards de dollars par an, qui a été établi lors de la COP15 et qui, selon les retours, a à peine été atteint en 2022. Ce nouvel objectif doit correspondre aux besoins émergents d’aujourd’hui.
Chiffres clés sur le financement climatique
La Climate Policy Initiative a rapporté qu’en moyenne, la finance climatique mondiale atteignait environ 1,3 trillion de dollars en 2021/2022, une augmentation marquée par rapport aux 653 milliards de dollars de 2019/2020. D’autres organismes évaluent le besoin à 1 trillion de dollars par an. Certaines prévisions avancent que d’ici 2030, le montant requis pour les investissements climatiques pourrait grimper à 9 trillions de dollars.
Les pays en développement, en particulier, nécessitent environ 2,4 trillions de dollars par an d’ici 2030 pour répondre à leurs engagements climatiques, sans compter les besoins spécifiques de la Chine.
Les sources de financement
Les options émergentes pour le financement climatique incluent divers mécanismes tels que les taxes sur la richesse, des levées sur le transport maritime et le traitement de la dette mondiale. Ces initiatives visent à mobiliser des fonds à l’échelle requise pour faire face à la crise climatique.
Les banques internationales de développement jouent un rôle primordial dans la fourniture de financement aux nations en développement. En 2022, ces institutions ont contribué à atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars, mais leur réactivité doit être améliorée pour faire face à des défis croissants.
Dépendance et disparités
Les données révèlent une dépendance accrue des pays en développement à l’égard des banques multilatérales pour financer des projets climatiques. Contrairement aux États industrialisés, où lesbannques commerciales et les entreprises financent plus de la moitié des projets climatiques, dans la région sub-saharienne, les prêteurs privés n’ont contribué qu’à 7 % des financements en 2022.
Cette situation est en partie due aux difficultés que rencontrent ces nations pour accéder à des taux d’intérêt bas, ce qui complique considérablement le financement de leurs projets d’adaptation et de mitigation.
Engagements des nations développées
Les pays développés reconnaissent que les besoins de financement des pays en développement se chiffrent en milliers de milliards. Toutefois, aucun objectif spécifique de financement international n’a encore été formellement établi. En 2023, l’Union Européenne et ses 27 États membres ont mobilisé environ 28,6 milliards d’euros de fonds publics et 7,2 milliards d’euros de financement privé pour aider les nations en développement.
Les enjeux de la COP29
La COP29 représente une occasion décisive pour établir un nouvel objectif collectif de financement climatique. Le défi majeur réside dans la création d’un cadre qui saura renforcer la confiance entre les nations riches et pauvres, tout en catalysant les investissements nécessaires. Les discussions en cours devront ouvrir des voies vers un soutien cohérent et durable pour les pays les plus vulnérables.
COP29 : Financement climatique en chiffres
Besoins de financement | Sources de financement |
Besoin annuel estimé pour les pays en développement d’ici 2030 : 2,4 billions de dollars | Financement public de l’Union européenne en 2023 : 28,6 milliards d’euros |
Montant nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C : 5 fois le financement actuel | Banques internationales comme principaux fournisseurs de financement climatique |
Montant atteint par le financement climatique global en 2021 : 1,3 trillion de dollars | Contributions privées en Afrique subsaharienne représentant seulement 7 % |
Objectif de financement de 100 milliards de dollars, établi en 2009 : à peine atteint en 2022 | Gouvernements explorant des options comme les taxes sur la richesse et les levées sur l’expédition |
Prévisions de financement climatique d’ici 2030 : 9 trillions de dollars | Investissements des banques de développement s’élevant à 120 milliards de dollars d’ici 2030 |