La COP29, en sa dixième journée, se révèle déterminante dans la lutte pour la justice climatique. La présidence azerbaïdjanaise fournit enfin un *projet de texte financier*, répondant aux demandes pressantes des pays en développement. Ce document esquisse des compromis entre les intérêts divergents des nations et souligne l’urgence d’agir face à une crise climatique sans précédent.
Les enjeux financiers, au cœur de cette négociation, déterminent l’avenir de milliers de communautés vulnérables à travers le globe. Les discussions se concentrent sur *le financement climatique* nécessaire pour le développement durable et l’adaptation aux impacts du changement climatique. La prise de parole de la présidence constitue un tournant, mais laisse subsister des interrogations cruciales sur l’engagement des nations.
La nécessité d’une répartition équitable des ressources pour soutenir les pays les plus affectés demeure un défi. Ce projet de texte, s’il n’est pas transformé en engagements concrets, pourrait condamner des générations entières à subir les conséquences du dérèglement climatique. Le moment est venu de saisir l’importance des financements climatiques, afin de garantir un avenir viable pour les générations futures.
Récapitulatif
- Publication d’un projet de texte financier lors de la COP29.
- Le document propose deux options distinctes pour le financement climatique post-2025.
- La première option favorise les bénéfices pour les pays en développement.
- La seconde option reflète les intérêts des pays développés.
- Les questions essentielles comme qui paie et combien demeurent non résolues.
- Appel à un financement annuel pour les pays vulnérables débutant en 2025.
- Préoccupation autour de l’inclusion des financements innovants.
- Les pays les moins avancés et les petits États insulaires souhaitent un minimum de fonds.
- Des réactions mixes émanent des acteurs environnementaux au sujet du texte proposé.
- Discussion sur la transparence et l’utilisation des marchés de carbone.
Publication du projet de texte financier
Ce jeudi matin, la présidence de la COP29 a rendu public un document préliminaire destiné à établir un objectif financier post-2025 pour le soutien climatique aux pays en développement. Ce projet expose deux visions marquées par des divergences profondes. Les approches distinctes reflètent les attentes des nations en développement et celles des pays développés.
Des points de tension laissés en suspens
Les termes les plus controversés, tels que la répartition des charges, le montant des contributions et la structure de l’objectif, demeurent non résolus. Le texte présente deux propositions principales : l’une privilégie les intérêts des pays en développement, l’autre s’aligne sur les souhaits des pays développés.
Les deux options financières
La première option envisage un objectif annuel débutant en 2025, s’étendant jusqu’en 2035. Cette approche vise à garantir un soutien financier continu aux pays vulnérables. La seconde option, quant à elle, prône un objectif à atteindre d’ici 2035, permettant ainsi aux nations riches de prendre le temps nécessaire pour ajuster leurs contributions.
Source des financements
Dans le cadre de la première option, le financement serait assuré par les pays développés, avec une mention permettant aux pays en développement de contribuer de manière volontaire, sans que cela soit comptabilisé dans l’objectif principal. À l’inverse, la seconde option élargit considérablement le spectre des sources de financement, en incluant des milliards de dollars générés par des canaux bilatéraux et multilatéraux, des financements privés ainsi que des instruments innovants.
Réactions des militants et experts
Les réactions des campagnes environnementales font état de préoccupations variées. Joe Thwaites, expert en financement climatique, juge que le texte caricature les positions des pays développés et en développement. Il suggère la nécessité d’une troisième option visant à concilier ces divergences.
Harjeet Singh, représentant de l’Initiative pour le Traité sur l’Interdiction des Combustibles Fossiles, critique la présence d’options ambivalentes. Il avance que l’absence de sous-objectifs pour la réduction des émissions et l’adaptation au changement climatique est inadéquate.
Les enjeux du financement climatique
Le texte soulève des interrogations quant à la possible intégration de revenus issus de mécanismes de marché du carbone, alimentant une inquiétude sur le fait que ce système pourrait devenir une échappatoire pour les pollueurs. Laurie van der Burg, responsable du financement public mondial chez Oil Change International, insiste sur la nécessité d’éliminer la mention des crédits carbone en tant que financement climatique, ce qu’elle considère hautement problématique.
Perspectives pour les pays les plus vulnérables
Une attention particulière se concentre sur les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), qui demandent un financement annuel d’au moins 220 milliards de dollars et 39 milliards de dollars, respectivement. Cependant, ces montants figurent encore entre crochets dans le texte, reflétant l’absence d’accord sur ces chiffres.
Les initiatives de « distribution équitable des ressources » émergent comme une alternative potentielle pour répondre aux besoins des nations les plus vulnérables, sans pour autant sacrifier l’engagement envers les principes de justice climatique.
Comparaison des Options de Financement à COP29
Options | Détails Concis |
Option 1 | Finance annuelle de 2025 à 2035, principale source des pays développés. |
Option 2 | Objectif à atteindre d’ici 2035, avec une flexibilité plus large pour les sources de financement. |
Engagement des pays | Option 1 privilégie les gouvernements des pays riches comme principaux contributeurs. |
Sources de financement | Option 2 inclut une variété de sources : publiques, privées et innovantes. |
Montant Minimum Exigé | LDCs demandent 220 milliards USD, SIDS 39 milliards USD, encore en négociation. |
Priorité aux pays vulnérables | Question de priorité pour LDCs et SIDS, termes encore non finalisés. |
Émission d’objectifs | Absence de sous-objectifs pour réduction des émissions et adaptation au changement climatique. |
Cible d’investissement | Option 2 propose une plus grande ambition en matière d’investissement climatique. |
Considérations sur le marché du carbone | Option 2 pourrait inclure des marchés du carbone, risquant de diluer les objectifs climatiques. |