Barclays affirme que l’effet rouge à lèvres reste essentiel pour les consommateurs, même si la mode rencontre des difficultés

La résilience des consommateurs face aux fluctuations économiques se manifeste dans un phénomène souvent sous-estimé : l’effet rouge à lèvres. Ce concept économique révèle que, même en période de restrictions budgétaires, les individus se tournent vers des petits luxes comme le maquillage pour préserver leur bien-être psychologique. Barclays a récemment analysé les tendances de consommation et souligne que la mode rencontre des difficultés, tandis que les dépenses en cosmétiques continuent d’augmenter, illustrant ainsi une volonté de maintenir un semblant de normalité.
Les récents rapports montrent que les dépenses dans les magasins de pharmacies et de produits de beauté ont connu une hausse significative, avec un montant moyen de 291 £ par consommateur. Ce phénomène illustre une dépendance à des achats considérés comme des « treats » pour compenser les incertitudes de la vie quotidienne. Malgré les défis que le secteur de la mode affronte, cette résilience des dépenses en cosmétiques témoigne de la capacité des consommateurs à trouver de la joie dans des investissements modestes, et souvent émotionnels.
Avec une part de la population affirmant un engagement envers ces petits plaisirs, la dynamique économique actuelle signale que la beauté reste un domaine sacralisé, même lorsque d’autres secteurs en difficulté peinent à s’adapter.

Aperçu

  • Barclays souligne l’importance de l’effet rouge à lèvres dans les comportements d’achat des consommateurs.
  • Malgré des défis dans le secteur de la mode, les ventes de cosmétiques restent solides.
  • La ponctualité des transactions dans les magasins de beauté a augmenté de 2.1% en 2024.
  • Les consommateurs dépensent en moyenne 291 £ par an dans les magasins de santé et de beauté.
  • Plus de 46% des Britanniques privilégient les dépenses pour des luxes abordables, comme le maquillage.
  • La réduction des ventes dans les magasins de vêtements souligne une stratégie de sauvegarde financière.
  • Les loisirs à domicile et les économies sur les dépenses non essentielles influencent la consommation.
  • L’effet rouge à lèvres est perçu comme une manière de maintenir un sentiment de normalité en période d’incertitude économique.

Les tendances de consommation au Royaume-Uni en 2024

Selon les récentes analyses de Barclays, l’année 2024 a été marquée par des changements notables dans le comportement des consommateurs. Tandis que le volume des transactions dans les magasins d’habillement a progressé de 3%, les dépenses ont décru de 0,2%. Ce phénomène témoigne d’un déplacement d’intérêt vers des catégories de produits plus accessibles. L’industrie de la mode fait face à des défis croissants, tandis que d’autres secteurs parviennent à maintenir un certain dynamisme.

L’effet rouge à lèvres : un phénomène révélateur

La dynamique des achats révèle l’impact du célèbre lipstick effect, qui décrit une tendance psychologique où, en période de difficultés économiques, les consommateurs se tournent vers des produits de beauté comme le rouge à lèvres. Les dépenses dans les pharmacies et magasins de santé et beauté ont augmenté, affichant des volumes de transactions supérieurs de 2,1% et une hausse des dépenses de 7,1%. Une utilisation accrue de courtes satisfactions comme le rouge à lèvres semble offrir un moyen d’évasion face à l’incertitude financière.

Les dépenses des consommateurs : priorisation des petits plaisirs

En 2024, l’attitude généraliste de « se faire plaisir » a séduit près de la moitié des consommateurs britanniques, qui ont déclaré favoriser les dépenses consacrées aux luxes abordables tels que les pâtisseries et les produits cosmétiques. En effet, chaque spendier a dépensé en moyenne £291 pour des articles de beauté au cours de l’année. Une telle volonté d’investir dans des articles de beauté et de soin illustre un besoin d’optimisme et de bien-être, même en période de restrictions budgétaires.

La mode en déclin : un défi structurant

Le secteur de la mode a souffert de la nécessité de réduire les dépenses non essentielles. Avec 23% des consommateurs participant à des défis de « non-dépense », les achats de vêtements ont été mis de côté au profit d’autres secteurs. Une volonté de conserver une part de normalité dans les dépenses, même à travers de simples accessoires comme le rouge à lèvres, témoigne de l’importance psychologique de ces articles durant les périodes difficiles.

Impact sur le secteur des loisirs

Les activités de divertissement évoluent également. De nombreuses sorties se font désormais à domicile, avec une forte adhésion aux services de streaming TV. Cette tendance est renforcée par la diminution d’importance accordée à l’apparence, notamment dans des environnements tels que les concerts, où la foule prend le pas sur les préoccupations esthétiques. Parallèlement, les sorties dans les pubs et clubs demeurent significatives, bien que modestes, augmentant de 3,6% en un an, bénéficiant d’une saison sportive estivale qui pourrait ne pas se reproduire en 2025.

Prévisions pour le secteur du voyage

Malgré un recul des dépenses dans certains domaines, le secteur du voyage a affiché une augmentation de 6,9% en 2024. Près de 28% des consommateurs ont déjà planifié des escapades pour 2025, ce qui est propice à une augmentation de l’investissement dans de nouveaux vêtements, accessoires et produits de beauté. Cette volonté d’évasion s’accompagne d’un besoin de renouveau, renforçant encore plus la pertinence de l’effet rouge à lèvres.

Équilibre entre prudence et désir

Alors que de nombreux Britanniques adoptent des stratégies d’économie pour naviguer à travers une période incertaine, l’achat de cosmétiques semble rester une dépense prioritaire. Le besoin de maintenir une apparence soignée, même pendant des temps difficiles, démontre que l’effet rouge à lèvres continue de dominer. Ces résultats soulignent à quel point, même dans un climat d’incertitude, les petits plaisirs de la vie, tels que des luxes abordables en matière de beauté, conservent une place prépondérante dans le quotidien des consommateurs.

L’impact de l’effet rouge à lèvres sur les habitudes de consommation

Aspect Observation
Volume des transactions Le secteur des pharmacies et beauté a connu une augmentation de 2,1%
Dépenses en cosmétiques Consommateurs dépensant en moyenne 291 £ par an
Dépenses en mode Baisse des dépenses de 0,2% malgré la croissance des transactions
Attitude de consommation 46% des consommateurs privilégient les petits luxes abordables
Effet global des dépenses Dépense carte de consommation en hausse de 1,6% en 2024
Comportement pendant les crises Augmentation des achats de cosmétiques en période de difficultés économiques
Activités sociales Consommation dans les pubs et bars stable avec +3,6%
Prévisions d’achat 28% des consommateurs ont déjà réservé des vacances pour 2025
Secteurs en difficulté Magasins de vêtements et discount en baisse significative